Attente

La scénographie de l’attente repose sur la mise en scène du deuil amoureux qui est un huis clos de solitude, la perte de l’être ou de l’objet aimé tel qu’il est appelé par Roland BARTHES se joue comme dans une pièce de théâtre ou le corps de l’acteur devient artificiel, il renvoie ainsi à un monde excessif qui le monde de l’autre. Ce monde n’est pas irréel mais déréel, le réel en a fui, en sorte que je n’ai plus aucun sens, aucun paradigme à ma disposition. 
Dans le processus du développement de cette série, il y avait une certaine temporalité à respecter pour marquer cette attente par l’image, qui venait spontanément, puisque le reflet de de ce chapitre de Barthes n’était que le reflet d’une phase que j’ai déjà vécu et qu’il fallait ressusciter. 
Texte support : 
Il y a une scénographie de l'attente : je l'organise, je la manipule, je découpe un morceau de temps où je vais mimer la perte de l'objet aimé et provoquer tous les effets d'un petit deuil. Cela se joue donc comme une pièce de théâtre. Toutes ces diversions qui me sollicitent seraient des moments perdus pour l'attente, des impuretés d'angoisse. Car l'angoisse d'attente, dans sa pureté, veut que je sois assis dans un fauteuil à portée de téléphone, sans rien faire. « Suis-je amoureux ? - Oui, puisque j'attends. L'autre, lui n'attend jamais. Parfois, je veux jouer à celui qui n'attend pas ; mais, à ce jeu, je perds toujours : quoi que je fasse, je me retrouve désoeuvré, exact, voire en avance. L'identité fatale de l'amoureux n'est rien d'autre que : je suis celui qui attend. 
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